VIVE LA SEMAINE DE LA MUSIQUE- LES ORIGINES DE LA RUMBA CONGOLAISE!

Les congolais sont fiers d’être les précurseurs de ce genre musical “La rumba congolaise”. C’est dans les années 1930 que ce genre musical voit le jour au Congo, inspiré et influencé par la rumba cubaine ayant une grande postérité en ce moment là dans le Congo belge.
La transplantation au Congo de la rumba cubaine s’effectue, par un curieux aller-retour de l’histoire entre les Caraïbes et l’Afrique. Lors des passages des cargos transatlantiques dans les ports de l’Afrique de l’Ouest, il y a des échanges entre kroumen (Congolais employés à bord de bateaux) et marins cubains qui leur apportent des 78 tours de firme EMI, et notamment les disques GV de ce catalogue EMI (Electric and Musical Industries).
Ces 78 tours « GV » sont importés par les épiciers grecs installés dans les quartiers « indigènes » des grandes cités congolaises, qui recourent au gramophone à manivelle. Cette musique prend de l’ampleur et certains de ces épiciers improvisent dans leur arrière-boutique un studio d’enregistrement. C’est ainsi que Nico Jeronimis fonde les éditions Ngoma, qui publient en 1948 le premier tube congolais, Marie Louise, composé par un mécanicien de bateaux du fleuve Congo, Antoine Wendo Kolosoy.
Rapidement, le lingala et d’autres langues syncopées de la région supplantent l’espagnol de la rumba cubaine et le français de la société bourgeoise congolaise. La rumba congolaise est née. Mais, les décennies qui suivent l’indépendance du Congo sont l’âge d’or de la rumba congolaise. Cette rumba va évoluer au fil des ans. Elle va engendrer le Soukous, une musique populaire auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé et le Ngwasuma caractérisé par une ambiance totale associant des instruments aux cris d’un atalaku ou DJ. Ensuite, elle engendre le Ndombolo avec pour représentant : JB Mpiana, Koffi Olomidé, Papa Wemba,etc. en incorporant des influences locales et antillaises.
Aujourd’hui, une nouvelle génération a pris le relai, et représente la rumba congolaise à l’internationale. Les plus connus sont Fally Ipupa, Ferre Gola, Heritier Wata, Fabregas, même s’il y en a tant d’autres. Les orchestres, comme Viva la Musica, Nouvelle ecriture, Wenge Musica maison mère, Wenge Musica BCBG, Quartier Latin, etc. continue à incarner cette musique, et chaque jour des artistes naissent comme des champignons.
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