URGENCE : LE PRÉSIDENT MALIEN IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA DIT IBK A DÉMISSIONNÉ APRÈS SON RENVERSEMENT PAR L’ARMÉE
L’Afrique est de temps en temps visité par ses anciens démons postcoloniales. Ces démons aux multiples visages retardent le développement du continent et l’effectivité de la démocratie.
La démocratie souffre sur la terre de Senghor , Diop, Lumumba et Mandela. Elle est perçue par les africains comme un concept politique illusoire. Car, bien souvent, les régimes ont habitué la population à des parodies de démocratisation et à des promesses démagogiques.
Les scénarios restent les mêmes depuis la période des indépendances jusqu’à présent. Que des réformes constitutionnelles dans le but de changer les textes qui limitent le nombre de mandats du président de la République. Les élections pas organisées, constamment repoussées, par chance et bonne humeur du président en place. Elles sont mal organisées et très généralement en faveur du régime qui les organisent.
Les opposants sont généralement écartés, empoisonnés, exilés et souvent emprisonnés. C’est la réalité portée par la démocratie à l’africaine.Pour se libérer de ces régimes dont la fin n’est pas connue, les coups d’etat restent le chemin le plus utilisé par l’opposition.
C’est le cas du Mali, actuellemente le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été renversé ce mardi par un coup d’Etat militaire après une mutinerie acclamée par des manifestants.
Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé sa démission tard dans la nuit, il est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche. Il a expliqué n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.
Les militaires qui ont pris le pouvoir appellent à une transition politique civile conduisant à des élections rapporte LCI .
Après avoir pris le contrôle d’un camp militaire près de Bamako, des militaires maliens ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier ministre Boubou Cissé selon la même source.
“IBK”, 75 ans, a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, puis il a évoqué les “manifestations diverses” qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que “le pire en a résulté”. Il a également annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale et celle du gouvernement.
Pour ramener le calme, les mutins annoncent la création d’un Comité National pour le Salut du Peuple et appellent à une transition politique civile conduisant à des élections. Selon ces militaires , tous les accords internationaux seront respectés.
Nous espérons que la situation sécuritaire du Mali n’apportera pas un déséquilibre et une insécurité dans la Ouest de l’Afrique. Les chefs de l’Etat de la CEDEAO doivent se réunir jeudi par visioconférence pour discuter de “la situation au Mali”, a annoncé la présidence nigérienne.
