TECHNOLOGIE : “PROJET PEGASUS” : LE LOGICIEL ESPION AURAIT SERVI À PLUSIEURS PAYS AFRICAINS

Depuis quelques jours , Pegasus, ce nom a provoqué un fort tollé dans plusieurs pays. Il s’agit de quoi concrètement ?
Pegasus, est le nom d’ un logiciel qui aurait servi à espionner des militants de la société civile, les hommes influents, journalistes et opposants, partout dans le monde entier.
De nombreux médias internationaux ont publié une enquête qui accuse l’entreprise israélienne NSO Group d’ être à la base de ce vaste réseau d’ espionnage. Parmi les pays africains, on cite, le Maroc, le Togo et le Rwanda.
Ce logiciel est une construction de la société israélienne NSO Group. Messages, Appel, sms, WhatsApp, Facebook, e-mails, photos… Pegasus espionne et permet de connaître le contenu de votre téléphone.
Pour éviter tout mal entendu, la société NSO Group a tenu a préciser qu’au départ, leur logiciel avait été vendu a ces gouvernements dans le but de les aider à lutter contre le crime et terrorisme.
Pourtant, il a été démontré que les gouverneurs qui utilisent ce logiciel, l’utilisent pour espionner des journalistes, des militants, des politiciens de l’opposition et des dissidents.
C’est le cas du Rwanda qui rejette d’ailleurs en bloc les accusations selon lesquelles, il aurait utilisé Pegasus pour espionner des officiels congolais et ses autres voisins.
En RDC, l’OCCRP a identifié des numéros dans les données de Lambert Mende et Albert Yuma, deux puissants alliés de l’ancien président de longue date Joseph Kabila, qui a démissionné en janvier 2019.
Les journalistes ont également trouvé un numéro appartenant à Jean Bamanisa Saïdi, un éminent gouverneur de province de la RDC riche en or.
Ces chiffres ont été sélectionnés au moment d’une crise politique en RDC pour savoir si Kabila respectera les limites constitutionnelles de son mandat.
“Il existe déjà une méfiance énorme et fondée entre les gouvernements de la région des Grands Lacs et le Rwanda”, a déclaré la journaliste Michela Wrong.
“[La preuve d’espionnage] encourage certainement l’opinion selon laquelle le Rwanda n’est pas un partenaire qui respecte les règles. Les porte-paroles de la RDC et du Burundi ont refusé de commenter. Un porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, a déclaré qu’il appartenait à l’Ouganda de renforcer ses protocoles de cybersécurité, sinon le monde est plein de services d’espionnage et de contre-espionnage, même entre alliés.”
Ce logiciel d’espionnage israélien a été utilisé par une vingtaine de pays dans le monde et le Mexique se démarque par la quantité des numéros espionnés.
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