LA PETITE HISTOIRE DE LA VILLE DE KIKWIT
Depuis 2015, Kikwit est la ville principale de la province du Kwilu en République démocratique du Congo, située sur la rivière Kwilu. Reliée à Kinshasa par la route nationale numéro 1 à l’Ouest, et aux deux Kasaï à l’Est, Kikwit est considérée comme une pépinière de l’intelligentsia congolaise.
A l’origine, la ville était un dépôt portuaire de l’État indépendant du Congo pour l’acheminement du caoutchouc et de l’ivoire. Une fois l’EIC devint une colonie belge, la Belgique y aménagea une cité européenne et une cité indigène. La cité indigène comptait déjà 600 travailleurs de factoreries et d’administration en 1910. Les ouvriers africains provenaient de différentes ethnies et étaient déportés et obligés de vivre dans la ville.
En 1920, cette cité est d’abord nommée Makaku ou Makal avant d’être, rebaptisée Poto-Poto en 1937 et devenir un centre extra-coutumier.
Dès 1911, à cause de sa position stratégique, située en plein centre de la province entre Léopoldville (Kinshasa) et le district du Kwango, un poste d’État, un centre de dispersion du courrier et du carburant et un centre de concentration d’huile de palme y sont ouverts.
En 1923 plusieurs établissements commerciaux s’installent dans la ville et profitent de la situation géographique de celle-ci. En 1928, l’École du travail est ouverte, suivie par l’École de moniteur en 1930. En 1940, la ville devient un centre d’opération bancaire avec l’ouverture d’une succursale de la Banque du Congo Belge. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population blanche de la ville se plaint de la proximité de la cité africaine et le nouveau flux d’Européens poussent l’administration à aménager deux nouvelles zones d’habitations. La cité africaine de Poto-Poto est déplacée vers Wenze en 1946 et « Bruxelles » en 1948.
En 1995, la ville dut faire face à une grave crise du virus ebola.
Kikwit est divisé en 4 communes dont : Kazamba, Lukemi, Lukolela et Nzinda. Chacune de ses communes ont plusieurs quartiers.
Les langues parlées à Kikwit en plus du Français sont le Kikongo et le Lingala. En 2012, sa population est évaluée à 397 737 habitant pour une superficie de 92km².
