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FRANCINE KONGOLO : LA MODE A DES BONNES ET DES MAUVAISES CONSEQUENCES SUR LA SOCIETE

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Kinshasa Fashion Week est une occasion spéciale créée pour la promotion de la mode. Chaque année, elle se déroule donc dans la capitale congolaise afin de mettre en exergue les stylistes qui ont une noble mission d’habiller les citoyens de manière élégante ; mais aussi d’inviter à la découverte des œuvres au design original. La ville de Kinshasa avait effectivement eu droit à son rendez-vous annuel de l’événement, au mois de juillet dernier. Et nous sommes allés à la rencontre d’un de membres organisateurs de cet événement pour tenter de savoir les tenants et les aboutissants de tout ce qui a concouru au succès de cette deuxième édition. Voici son interview :

Voilà night : Bonjour Francine, pouvez-vous vous présenter ? Quelle a été votre rôle dans la mise en place de KFW ?

Francine : Je suis Francine Kongolo Sambahi, chargée de Communication à KFW. Mon rôle au sein de KFW était entre autres lié aux médias. Kinshasa Fashion Week est un grand événement qui attire différents organes de presse de par le monde ; la presse en ligne, imprimée et audiovisuelle. Ainsi mon travail a, en outre, consisté à vérifier le sérieux de chaque demandes d’accréditation avant de les accorder, contacter ceux qui ne sont pas venus vers nous, et donner les infos nécessaires à ceux qui en demandent, préparer toutes les apparitions sur les médias de tout ce qui concerne KFW. Du spot publicitaire à la promotion de KFW grâce à différentes émissions et journaux d’actualités en passant par la série d’interviews pour la promotion de stylistes qui prennent part à l’édition en cours de KFW. C’était un tas de travail. Mais il faut dire aussi, qu’à KFW il faut être l’homme à tout faire. Toujours prompt à prêter main forte à d’autres collègues dans leurs tâches.

Voilà night : La 2ème édition a été une grande réussite. Comment avez-vous fait pour organiser un tel événement ? Quels ont été les difficultés et comment les avez-vous surpassées. Y-a-t-il eu des différences avec la première édition ?

Francine : Oui, il y a eu des différences avec la première édition. Cette année KFW a donné l’opportunité aux étudiants de l’ISAM (Institut Supérieur des Arts et Métiers) de pouvoir présenter leurs collections alors que le catwalk des Fashion Week est souvent réservé aux professionnels. Nous avons également donné l’occasion aux sapeurs de Kinshasa de faire leur show. La capitale de la RDC est aussi réputée pour ses sapeurs ; alors parler de la mode en plein cœur de Kinshasa sans faire un clin d’œil aux sapeurs nous a paru moins cordial.

Les difficultés pour organiser un grand événement, il y en a toujours. KFW n’est pas une très grande équipe mais au finish il y a plus d’une centaine de gens à gérer. Les stylites qui étaient à 16 cette année, les mannequins à 40, les habilleuses à 20, les coiffeuses, les maquilleuses, les hôtesses, la presse, l’équipe technique, les personnes chargées de la sécurité, la main d’œuvre etc. Bref, il fallait à chaque membre de KFW une bonne dose d’endurance, de compréhension, de patience et particulièrement de l’efficacité.


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Voilà night : Comment percevez-vous l’influence de la mode sur la vie des congolais ?

Francine : Beaucoup d’experts admettent que la mode a des bonnes et des mauvaises conséquences sur la société. Jusque-là, je crois que la grande majorité de congolais consomme les produits de magasin de grande distribution et ne sont pas trop accro à la mode. Mais il y aussi nombreux de ceux-là qui commencent à être regardant sur les tendances en vogue. Je pense qu’ils sont influencés en bien. KFW est justement là pour promouvoir la mode ; et ce, avec les talents congolais en particulier. Mettre en évidence l’élégance sans verser dans la gabegie, c’est ce que nous soutenons.

Voilà night : Comment les stylistes venus présenter leurs collections ont vécu leur expérience à Kinshasa ?

Francine : Je crois que vous aurez des réponses très détaillées si vous leur poser la question directement. Mais de mon côté, je pense qu’ils ont vécu une expérience agréablement enrichissante ; et pour ceux qui prestent localement et pour ceux qui sont en dehors de la RDC. Marie Omba par exemple a affirmé avoir apprécié l’initiative de KFW.  Noella Tapasu, diaspora de Paris, m’a dit « dès l’âge de 6 ans, je rêvais de rentrer au pays pour un grand événement. Et je suis là aujourd’hui pour un grand événement». Je  crois qu’elle a adoré.

Voilà night : Le festival Fashion Week, met en valeur une image forte et à la fois sensuelle de la femme, alors que dans certaine partie du pays, certains de leurs droits ne sont pas respectés. Pensez-vous qu’un tel événement puisse donner un espoir aux femmes congolaises ?

Francine : Nous ne pouvons souhaiter que cela ; être fournisseur d’espoir ! Mais en tout cas, KFW donne sa chance à la femme. De stylistes aux mannequins en passant par l’initiatrice qui est elle-même une femme, Madame Gloria Mteyu. Bref, c’est un univers où la femme a l’opportunité de démontrer son savoir-faire et par conséquent de s’attirer un respect qu’elle mérite. Et si l’événement est médiatisé tant sur le plan national qu’internationale, nous pensons que nous travaillons, sans être versé dans l’activisme, dans le sens de faire voir ce que vaut la femme.

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Voilà night : Quels sont vos projets ?

Francine : Impossible de tous dévoiler maintenant. Mais à court terme, nous voulons notamment organiser une exposition urbaine des photos prises lors des différentes éditions de KFW, histoire de permettre aux congolais le plus moyen de s’approprier la Fashion week et de s’en inspirer pour son vestimentaire. Nous comptons aussi commencer à faire paraître un magazine côté presse papier et créer une émission télévisée. Le but reste le même, travailler pour l’émergence de la mode congolaise.

 

Voilà night : Un petit message aux lecteurs de Voila Night qui ont suivi de près la 2ème édition de KFW ?

Francine : D’abord, nous les remercions pour l’attention qu’ils ont accordée à KFW. Pour chaque clic sur le sujet de KFW, nous en sommes reconnaissants. Nous espérons leur offrir encore mieux pour la prochaine édition prévue en mois de juillet 2015.

 

 

 

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