CINÉMA/ SAVIEZ-VOUS QUE LE CÉLÈBRE BRUCE LEE AVAIT ÉTÉ SOUPÇONNÉ DU MEURTRE DE SHARON TATE

Bruce Lee, une figure emblématique du cinéma. Il a fait la pluie et le beau temps. Nos confreres de vanityfair.fr reviennent sur les faits afin de montrer comment Bruce a échappé de justesse à une condamnation.
Plongée dans le Los Angeles de 1969, Once Upon a Time… In Hollywood se déroule à l’apogée du règne de la terreur de Charles Manson. Sharon Tate, l’une des victimes collatérales du gourou, est incarnée par Margot Robbie dans le film de Quentin Tarantino. Une autre figure de l’époque ressuscite aussi à l’écran : Bruce Lee (joué par Mike Moh) qui, beaucoup l’ignorent, s’est retrouvé impliqué dans cette sordide affaire.
En 1959, Bruce Lee débarque plein de rêves à Hollywood. Jay Sebring, coiffeur des stars, le repère puis le recommande à ses contacts. Entre deux petits rôles, la star du kung-fu initie d’autres acteurs aux rudiments des arts martiaux. Parmi eux, Sharon Tate, qu’il entraîne à l’été 1968 pour les besoins du film Matt Helm règle son comte. La comédienne se lie d’amitié avec lui et lui présente même, au cours d’un dîner, son époux Roman Polanski. Bruce Lee lui enseigne le jeet kune do, passe du temps dans son chalet de Gstaad (Suisse) et projette même de faire « un film d’art martiaux sérieux » avec le cinéaste.
Le 9 août 1969, Sharon Tate est assassinée par les disciples de Charles Manson, dans la maison de Benedict Canyon qu’elle partageait avec Roman Polanski. Jay Sebring, son ex-compagnon, ainsi que trois autres visiteurs, succombent aussi aux coups assénés par les membres de la secte. Très proche des victimes, et ébranlé par la proximité des meurtres.
Il vivait non loin de là avec sa compagne Linda Caldwell , Bruce Lee est marqué par cette tragédie. Par un étrange concours de circonstances, il se retrouve dans la liste des suspects du cinéaste franco-polonais, alors persuadé que le meurtrier est un de ses proches.
Pris de paranoïa, le réalisateur de Rosemary’s Baby fouille ainsi la Jaguar de son ami John Philips, chanteur des Mamas and the Papas, à la recherche de traces de sang. Il se souvient aussi que la police a retrouvé une paire de lunettes sur les lieux du crime et, quand Bruce Lee lui révèle avoir perdu la sienne, commence à le soupçonner. « Je l’ai accompagné chez l’opticien pour voir si ses verres correspondaient avec ceux qu’on avait trouvés dans la villa, après le crime », confiait le réalisateur au Nouvel Obs. « Alors qu’il conduisait, le cœur de Polanski s’est mis à battre à tout rompre. Bruce faisait partie de son cercle d’amis, mais, étant le seul Asiatique, il était aussi un étranger qui cherchait à s’intégrer. Il savait utiliser un pistolet et était un expert en armes blanches. Il avait la force et les compétences pour maîtriser plusieurs victimes. Peut-être que (Jay) Seybring l’avait invité et que quelque chose s’était mal passé. Peut-être était-il secrètement amoureux de (Sharon) Tate et avait pété un plomb », relate Matthew Polly dans Bruce Lee, A Life. Une fois sur les lieux, Roman Polanski découvre que les deux corrections ne correspondent pas et, soulagé, révèle même ses soupçons à l’intéressé qui ne lui en tiendra pas rigueur. Peu de temps après, les coupables seront interpellés, révélant une vérité encore plus sordide.
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